Chaque projet

est une histoire de voyage, de rencontres, une continuité. Avant nous, il y a ceux qui exploitent, qui transforment, qui produisent. Avec nous, il y a ceux qui désirent, qui réalisent, qui mettent en œuvre. Après nous, il y a ceux qui habitent, qui entretiennent, qui utilisent. Bâtir par, avec et pour sont les conditions de la création.

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Chaque coproduction

occasionne le rapprochement d’une idée et du faire, le partage d’hommes de mains et d’esprits, qui transforment un acte concret et nécessaire en acte social et culturel, le long d'une aventure humaine avec un enrichissement mutuel.

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Chaque installation

est à la recherche d’une existence sensorielle, temporelle et matérielle qui soit le reflet d’une attention au lieu, à la vie et à la matière et d’une intention de le révéler, la valoriser et la sublimer en en faisant une présence concrète et architecturée pour l’occasion.

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atelier@png.archi
42 avenue Dugueyt Jouvin 38500 Voiron
+33 (0)4 76 31 67 26
32 rue du Javelot 75013 Paris
+33 (0)1 42 39 94 64
Direction de projet : AHA
Design graphique & développement : passages […] & cslash
Textes, visuels et photographies : atelierpng
dimanche 13 octobre 2024

"Je pense que ce que l’on appelle l’ère anthropocène, c’est l’effet de la non-prise en compte de la thermodynamique qui fait que notre développement détruit la biosphère, c’est-à-dire nous, et à très courte échéance. La thermodynamie est l’une des dimensions de l’entropie, mais il y a d’autres dimensions qui ne sont pas seulement thermodynamiques. Il y a l’entropie biologique, ça s’appelle la biodiversité. Schrödinger montre qu’un être vivant c’est une entité physique qui a une capacité d’échapper temporairement à la loi physique la plus universelle, de différer la loi de l’entropie. Il y a aussi l’entropie informationnelle. (…) L’être humain produit de l’entropie." Bernard Stiegler

Bernard Stiegler © Manuel Braun
samedi 08 juin 2024

"La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus. C'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien." William Shakespeare

James Webb Space Telescope - NASA
vendredi 03 mai 2024

"Rien n’est dissociable, ni le corps de l’esprit, ni l’homme du monde qui l’entoure, ni la terre du ciel." Charlotte Perriand

Charlotte Perriand en janvier 1991 © Robert Doisneau
samedi 30 décembre 2023

"Rien de vieux ne ressuscite jamais vraiment, mais cela ne disparaît jamais tout à fait non plus. Et toute chose qui a été un jour émerge dans une forme nouvelle." Alvar Aalto

Alvar Aalto
dimanche 26 novembre 2023

"L’espace de notre vie n’est ni continu, ni infini, ni homogène, ni isotrope. Mais sait-on précisément où il se brise, où il se courbe, où il se déconnecte et où il se rassemble ? On sent confusément des fissures, des hiatus, des points de friction, on a parfois la vague impression que ça se coince quelque part, ou que ça éclate, ou que ça cogne. Nous cherchons rarement à en savoir davantage et le plus souvent nous passons d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre sans songer à mesurer, à prendre en charge, à prendre en compte ces laps d’espace. Le problème n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le réinventer (trop de gens bien intentionnés sont là aujourd’hui pour penser notre environnement…), mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire ; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité : une forme de cécité, une manière d’anesthésie. C’est à partir de ces constatations élémentaires que s’est développé ce livre, journal d’un usager de l’espace." Georges Perec, Espèces d'espaces, 1974.

Georges Perec et son chat © A de Brunhoff
samedi 11 novembre 2023

"L'architecture, le plus incompris et le plus oublié des arts d'aujourd'hui, en est peut-être aussi le plus mystérieux et le plus nourri d'idées." Guy de Maupassant

Portrait photographique par Nadar, vers 1888
lundi 23 octobre 2023

"Certes, depuis le Quattrocento, l'intérêt suscité en Europe par les antiquités, puis par les monuments historiques, a toujours été accompagné de retombées financières. Il suffit de rappeler comment l'abbé Grégoire, dans son premier plaidoyer contre le vandalisme révolutionnaire, associe sans hésitation aux plus hautes considérations morales l'intérêt économique représenté par le tourisme européen: "les arènes de Nîmes et le pont du Gard ont peut-être plus rapporté à la France qu'ils n'avaient coûté aux Romains". (...) En 1978, le directeur de cabinet de Jacques Duhamel, alors ministre de la Culture, affirme que "le patrimoine est une richesse fossile gérable et exploitable comme le pétrole." (...) C'est pourtant à l'action de l'UNESCO, avec sa labellisation du patrimoine mondial, que la marchandisation patrimoniale doit son développement exponentiel. (...) Cette croisade pour la consommation mercantile du patrimoine n'est pas seulement dommageable aux visiteurs, à la fois trompés quant à la nature du bien à consommer et placés dans des conditions d'entassement et de bruit de toute façon impropres à une quelconque délectation intellectuelle ou esthétique. Elle aboutit trop souvent aussi à la destruction des sites labellisés, tant par l'érection des nécessaires structures d'accueil (hôtelières ou autres) que par l'élimination d'activités créatrices liées à la culture locale et à son identité, en particulier dans le cas des pays du Sud." Le patrimoine en question : Anthologie pour un combat, Françoise Choay, 2009

Françoise Choay, historienne des théories et des formes urbaines et architecturales
vendredi 02 juin 2023

Le pagure, plus connu sous le nom de bernard l’hermite, naît avec un abdomen mou et fragile tant et si bien qu’il recherche, tout au long des quinze années de sa vie, des coquilles pour le protéger. La nécessité et le danger que représente le changement de protection provoquent un comportement social que l’on appelle “chaîne de vacances”, moment particulier pendant lequel de nombreux pagures de tailles différentes se réunissent autour d’une coquille vide adaptée à la croissance du plus gros d’entre eux, chacun passant ensuite dans la coquille de l’autre, la plus petite restant vide.

Pagurus bernhardus
lundi 23 janvier 2023

"In the work of Carlo Scarpa ‘Beauty’ the first sense Art the first word then Wonder Then the inner realization of ‘Form’ The sense of the wholeness of inseparable elements." Louis Kahn

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Louis Kahn, Carlo Scarpa et Carlos Enrique Vallhonrat dans la maison de Scarpa , Asolo, 1968 © Guido Pietropoli
dimanche 01 janvier 2023

"La distribution est le choix avantageux des matériaux et de l'emplacement où l'on doit les mettre en œuvre ; c'est l'emploi bien entendu des capitaux consacrés aux travaux qu'on médite. Elle sera observée, si toutefois l'architecte ne cherche point de ces choses qu'il n'est possible de trouver, ni de se procurer qu'à grands frais. On ne rencontre point partout du sable fossile, du moellon, de l'abies, des sapins, du marbre. Ces objets se tirent les uns d'un endroit, les autres d'un autre, et le transport en est difficile et dispendieux. Alors il faut employer, quand on n'a point de sable fossile, le sable de rivière, ou le sable marin lavé dans l'eau douce. On remplace aussi l'abies et le sapin par le cyprès, le peuplier, l'orme, le pin. J'indiquerai également les moyens d'échapper aux autres inconvénients de cette sorte." Vitruve, 15 av. J.-C.

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Vitruve présente son traité à Auguste, gravure de 1684
jeudi 03 novembre 2022

"Dans le monde entier, les bâtiments qui ont été recyclés d'une fonction antérieure à une nouvelle fonction semblent mieux servir leurs utilisateurs aujourd'hui qu'ils ne l'ont jamais fait auparavant - et mieux que les efforts contemporains, tout nouveaux, conçus et construits selon une forme censée suivre et exprimer leur fonction. [...] Et comme le coût des nouvelles constructions est devenu presque astronomique dans les pays développés, le recyclage des anciens bâtiments devient de plus en plus attrayant - tant en termes économiques que philosophiques. [...] En bref, "la forme suit la fonction" n'est pas la condition sine qua non de l'architecture moderne. La plupart du temps, la forme n'est rien de plus qu'une supposition éclairée sur la fonction. La plupart du temps, pour le meilleur (mais probablement pour le pire), la forme suit le taux d'intérêt hypothécaire. La plupart du temps, la forme dans l'architecture moderne est antifonctionnelle. La plupart du temps, c'est peut-être une bonne chose." Peter Blake, 1983

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Form Follows Fiasco, Peter Blake, 1983
jeudi 28 juillet 2022

"On voit que, pour arriver à la solution de ces deux questions, il fallait d’abord bien connaître l’analyse et la nature du corps susceptible de fermenter, et les produits de la fermentation ; car rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu’il n’y a que des changements, des modifications." Antoine Lavoisier, 1789

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Portrait d'Antoine Lavoisier, Jacques-Louis David (1788)
vendredi 15 juillet 2022

"J'ai mis tant de ma pensée et de mon cœur dans cette église du Raincy que je suis gêné pour en parler. J'aurai tout dit en déclarant qu'elle est celle de nos œuvres dont je suis le plus fier." Auguste Perret, 1952

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L’Église Notre-Dame du Raincy, 1923
samedi 09 juillet 2022

"Il me semble, tout au contraire, que, pour construire la durée nécessaire au développement, il faut extraire une part du capital social des flux économiques et financiers, et non l'y dissoudre. Ce capital extrait des flux, accumulé sous le couvert du temps et de la durée, est ce que l'on appelle depuis longtemps le patrimoine. Ce vieux terme, tiré du droit romain, a retrouvé, au XXe siècle, une actualité à travers la problématique environnementale." Pierre Caye, 2020

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Pierre Caye
samedi 14 mai 2022

"Il s’agit pour moi de réagir contre la standardisation à outrance qui marque toujours plus les objets qui nous environnent: maisons, voitures, vêtements, etc. Dans cette uniformité je crains de voir disparaître, à court terme, des valeurs auxquelles j’ai la faiblesse de croire, comme l’individualisme, la douceur de vivre, le goût personnel." Jacques Tati, 1956

La Villa Arpel, décor de 1958 pour le film "Mon Oncle" de Jacques Tati